Au quinzième siècle, à Pont-Saint-Esprit, en Provence,
Antoine de Joyes, un important fermier du
« tirage du sel » s’est enrichi grâce à ses filouteries.
Il est resté célèbre pour avoir fait édifier le portail
monumental de l’église de Pont-Saint-Esprit par
le grand Blaise Lécuyer. Grossier et autoritaire, de
Joyes impose sa façon de vivre à sa femme fine et
cultivée et à ses trois enfants. On assiste à leurs difficultés
familiales : sort injuste des filles, et même
parfois des garçons, obligés d’être mariés contre
leur gré, révolte de ses filles « Pour se glorifier d’un
titre, il me vend à ce vieillard cacochyme !», mépris
de son fils « On peut être Recteur et être un
mauvais homme ! », l’aventure amoureuse de l’attachante
petite servante, les danses de l’époque,
la « fête des fous » plonge le lecteur dans l’époque
concernée.
Antoine de Joyes a réellement existé, il a vécu à
Pont-Saint-Esprit. Par contre, la trame de l’histoire,
la famille de Joyes, les amours dépeintes,
ainsi que les nobles dont j’ai emprunté le nom
aux châteaux de la région, sont totalement imaginaires
et n’ont rien à voir avec le véritable Antoine
de Joyes.