« Sur l’écran noir de mes nuits blanches », chantait Claude Nougaro. C’est en effet au cours d’une nuit de désarroi que Jean-Louis Guidez a rédigé, au décès de son épouse d’un cancer fulgurant, cet hommage écrit d’un trait jusqu’à l’aube. Il avait décidé de l’accompagner jusqu’au bout, grâce à une hospitalisation à domicile à laquelle il rend ici un hommage reconnaissant. Six semaines d’épreuves continues pour son épouse qu’il avait décidé de suivre jusqu’à un terme irréversible. Il avait tenu à le garder secret pour ne pas effacer ce sourire qui était partie intégrante de sa personnalité et que tous s’attachaient à souligner, comme une marque personnelle d’empathie qui l’animait.
Un livre prenant, poignant, attachant pour la compagne de sa vie rencontrée à Agen en 1973. Professeure de lycée, elle l’avait réconcilié avec la physique-chimie, lui, le littéraire, qui n’avait que les mots pour alimenter, à tous les sens du terme, son quotidien et qu’il aligne, ici, avec passion et amour, poésie et vérité.
Un livre, qui parle aussi des difficultés bancaires faites aux légataires légitimes, de la paperasserie à fournir jusqu’à devenir ubuesque.
Un livre, enfin, en forme de catharsis qui parle au cœur.
Andrée Guidez est décédée, à quelques jours de son 72e anniversaire, d’une maladie incurable. Elle avait professé la physique-chimie dans les collèges du département, à ses débuts, puis dans les lycées Palissy et De Baudre d’Agen, avant de prendre sa retraite d’enseignante.
Ses collègues et consœurs, ses anciens et anciennes élèves, ses amies nombreuses rendent ici hommage à ce sourire qui ne la quittait jamais. Ce sourire éclatant qui marquait sa personnalité.