Pour l’écrivaine et historienne qu’est Isabelle
Aussel, écrire, c’est témoigner. Témoigner
d’époques, de modes de vie, de paysages proches
et pourtant déjà disparus ou en passe de l’être.
Dans ce deuxième roman, elle s’attache à
raconter, parfois par le menu, pour se souvenir
et attester du quotidien des Français de province
au temps des trente Glorieuses. Oui, en 1967/68,
à Cahors, lotissement de Cabessut, il y a encore
des femmes au foyer, des familles nombreuses
et des bambins qui inventent des jeux à tour de
bras sans jamais se demander pourquoi ils n’ont
ni le téléphone, ni la télévision. C’est le cas de la
narratrice qui, à dix ans, filtre le monde à travers
ses yeux d’enfant.