Non le rugby à XIII, le rugby de liberté, n’est pas mort ! On aura tout fait pourtant pour l’empêcher de vivre, souvent au plus haut sommet de l’État et il est aujourd’hui l’un des rares sports collectifs d’une certaine ampleur interdit de reportages télévisés. Or l’on sait l’importance du contexte médiatique dans la notoriété d’une discipline sportive et les sommes considérables que certains sont prêts à investir pour imposer leur présence dans ce marché.
Le rugby à XIII est apparu au milieu des années trente, en réaction contre le jeu stéréotypé du rugby orthodoxe et s’est répandu dans toute l’Occitanie avec la puissance et la ferveur d’une religion nouvelle. Mais il s’est tout de suite heurté à une opposition passionnelle, qui a culminé avec son interdiction par le régime de Vichy. Cette hostilité n’est toujours pas apaisée aujourd’hui dans certains milieux. Aussi cette biographie, de l’un des plus illustres personnages du rugby de liberté, vous permet-elle de parcourir toute l’histoire de ce sport, qui croise trop souvent, hélas, la grande Histoire de notre pays au XXe siècle. Vous y retrouverez ce qui faisait la force des petites villes dans les années heureuses, l’esprit de liberté et de solidarité, l’osmose entre un sport collectif et une population qui avait conservé un peu de son insouciance et de son entrain d’autrefois. Jep Lacoste a été, pendant de longues années, dans sa cité comme au rugby, l’artiste, le sorcier, qui conduisait le bal et savait transformer des ensembles moyens en équipes d’excellence.
Jep est emblématique du gascon joyeux, léger, insouciant, prodigue mais, en tant qu’entraîneur, il a été un modèle de sérieux et de rigueur et a remporté plus de trente titres, en clubs et en équipe de France !
Dans ce livre, qui certes ne va pas dans le sens du vent, vous découvrirez un héros attachant et retrouverez les grandes heures du rugby de liberté.
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Mario GRANERI, ancien professeur de Lettres puis spécialiste de formation professionnelle, a écrit plus de dix ouvrages, des biographies, des romans historiques, une saga et a dirigé le « Dictionnaire de Bordeaux ». Il fait partie de l’association d’écrivains aquitains : « Jeter l’Encre ».
Jean MORENTE, après une carrière de technicien dans les Travaux Publics, est devenu artisan-taxi. Membre de nombreuses associations travaillant sur le devoir de mémoire, il s’est chargé de la tâche indispensable des relations personnelles et de la documentation, en tant qu’ancien joueur et entraîneur de rugby à XIII et soldat au Bataillon de Joinville.