François, François de la Tapy ; c’est ainsi que m’appelaient mes amis. Je vivais sans heurt, exerçais mon ouvrage sereinement au sein de mon village. Puis ils sont venus. Les routiers du Nord descendaient sur la Provence. Mon seigneur m’a confié un arc et une épée et avec eux ma simple vie d’artisan a rejoint mon passé ; je suis devenu guerrier. Je suis passé de la glaise à la guerre. Sans vraiment le vouloir, mais sans rien faire pour l’empêcher, me laissant emporter par mon fatalisme, je suis devenu archer. J’ai combattu mes semblables, j’ai marché sur des chemins inconnus, j’ai rencontré des êtres différents… Et j’ai défendu les murs où s’abritait la Dame des Baux. Elle m’a pris sous sa protection. Je suis devenu celui que l’on appelle à présent : François, François de Caumont.