Dans Le Spleen de Paris de Baudelaire, il y a beaucoup de spleen et très peu de Paris. Dans ce livre il y a pas mal de spleen et beaucoup de Marseille. Car, même en l’hiver de son âge, Ascaride n’est pas encore assez fou pour se prendre pour l’auteur des Fleurs du mal. Nouvelles, récits, proclamations, pamphlets, poèmes, haïkus, pastiches, constituent ce monstre agréable, ce pot-pourri, qui n’est ni ceci, ni cela, ni le reste et tout à la fois. À vous d’en saisir le fumet. La clé nous en est donnée par le poète lui-même lorsqu’il écrivait : C’est surtout de la fréquentation des villes énormes, c’est du croisement de leurs innombrables rapports que nait cet idéal obsédant. Avec Marseille, nous sommes servis !
Rappelons que Le Spleen de Paris fut une publication posthume, à ce jour Ascaride est encore vivant. Comme l’a écrit Claude Roy :
Les livres qui ne ressemblent à rien ressemblent d’abord à leur auteur.
Né à Marseille en 1947, Gilles Ascaride est écrivain et docteur en sociologie Il a publié plusieurs romans ainsi que plusieurs recueil de nouvelles. Sans jamais se réclamer d’un quelconque régionalisme, ses écrits teintés d’humour s’enracinent souvent dans sa ville, Marseille.
Il a fondé, avec l’écrivain Henri-Frédéric Blanc, le mouvement littéraire Overlittérature (Nouvelle Littérature Marseillaise Mondiale) qui défend une écriture crue, iconoclaste et joyeuse. Depuis 2006, Gilles Ascaride est redevenu comédien et joue au théâtre ses propres textes. Il a participé de nombreuses fois au festival Off d’Avignon.
En 2011, il a créé à Septèmes les Vallons (13), ville proclamée «capitale mondiale de l’Overlittérature», le premier festival d’overlittérature (théâtre, conférences, lectures, cinéma, musique…). Cette manifestation, dont il est resté le directeur artistique, s’est pérennisée et se tient tous les deux ans.Site internet de l'auteur